Tour d’Ivoire

Bois de récupération, clous,
4.50 x 5 x 5 mètres,
2013

Création spécifique au Domaine départemental de la Roche Jagu. Exposition collective Jardins sensibles, jardins secrets – Côtes d’Armor.

Jardins sensibles, jardins secrets… zones intimes, personnelles, espaces intérieurs, concrets ou imaginaires. Ces notions engagent une préoccupation introspective, un retour sur soi. Une nécessité protectrice face à l’extérieur, au public. Ceux sont des endroits que l’on se construit, avec ce que l’on peut et comme on peut.
Sommes nous réellement détenteur du choix de nos éléments intérieurs? Produit culturel, tentative de sauvegarde de choses passées, mémoire réinventée… Lieux de l’intime, qui abritent nos travers et nos fantasmes.

Ce processus vacille entre un retour aux sources, un endroit où l’on puise force et soutien, un lieu de tabous révélés ou inavoués, zones d’ombres ou méandres intérieurs. Ces places où nous venons pour nous isoler peuvent donc révéler ou cacher nos frontières que l’on entretient intérieurement ou face au monde…

Je construis alors cette boîte noire où la lumière serait le couvercle. Cette construction en solitaire engage tout mes sens, toute mon implication. Je crée ainsi un espace qui isole, me retrouvant alors au pied du mur que j’ai construit. Isoloir constitué de bribes d’éléments ne m’ayant pas appartenu.
Éléments ayant eux-mêmes constitués les intérieurs d’autres personnes. Un espace de mémoire collective émerge tout en laissant la propre expérience individuelle se façonner, s’y confronter. Etant alors, tous, seul dans nos espaces confinés, face à nous-mêmes… nos murs sont peut-être communs.
Cloisonnement, séparation construite de toutes pièces, où seul l’ouverture laissant passer les variations météorologiques se découpe de ces palissades.

Un barricadement qui nous protège ou nous enferme… des autres ou de nous-mêmes.

Texte extrait du catalogue de l’exposition.





Dessins d’intention Tour d’Ivoire, 21 x 29,7 cm, 2013.

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