PERCÉE

Création spécifique pour Jardin des Arts #18 – Exposition de sculptures monumentales dans le parc d’Ar Milin’ & dans la ville de Châteaubourg.

Cette sculpture se constitue de plusieurs centaines de 1/2 chevrons de bois assemblés jouant de lignes croisées et saillantes. Ce volume offre dans un second temps une vision plus organisée de ces différents éléments de bois. En son centre, un creux circulaire ouvre cet amas de droite. Une percée brûlée traverse la sculpture. Une mire, une perspective visuelle forte crée ainsi une opposition où se confrontent les obliques raides et la forme arrondie qu’elles renferment.

Sorte de vortex au sein d’un chaos qui nous happe par sa béance. Ces multiples éléments de structure tiennent ou contiennent ce néant cerné de matière consumé.

Cette forme dynamique d’éclatement de lignes renferme donc en son cœur une ouverture conique réalisée par agglutinement périphérique.

A l’instar d’un retrait de matière, ce trou, cette béance, se crée par l’accumulation de matière autour du vide le rendant alors visible, cerné. L’essence même de cette forme est donc créée par le vide.

La masse fantôme est soulignée par la calcination, comme si un frottement important avait eu lieu ; un évènement fort (voir violent) entre l’absence de cette entité manquante et la matière d’accueil restante.

Cette création aborde alors des questions fondamentales inhérentes à la sculpture, celle du vide et du plein, de la forme et de la contre-forme… Question primaire sur la matière, du palpable ou de l’impalpable, du présent ou de l’absent, du réel et de sa prolongation imaginative…