Le Grand Hôte

Bois de charpente, bois aggloméré, vis, pointe, colle,
12 x 1,02 x 1,02 mètres,
2018

Création spécifique à la Maison de la Baie d’Hillion.
Flâneries en art modeste – 3ème édition –

Côtes-d’Armor.

Face à cette grande étendue qu’est la mer, en hauteur de
bordures rocheuses, tout en étant protégé sous ces grands
arbres, ce lieu parle bien de ce rapport de frontière, à la fois
tenu et radical, ainsi que de la cohabitation poreuse de ces
deux territoires terre / mer. Ces notions de frontière, de relation mêlant opposition, vraisemblance et mimétisme, jalonnent la démarche de l’artiste.

C’est donc cet arbre qui a attiré son attention.
Plus particulièrement ce collier destiné aux chenilles
processionnaires, insectes parasites cycliques. C’est ce jeu
ambigu entre deux entités que Simon AUGADE souhaite
questionner au travers de cette sculpture, Le Grand Hôte.
On pourrait même dire de ces trois entités en y impliquant
l’arbre. Ainsi cette colonne, sorte de tuteur désaxé, s’appuie
sur l’arbre et accueille à son tour de plus petits éléments
usant des mêmes codes, matière et forme, mais dont la
mécanique diffère.

Ces sortes de protubérances difformes se confrontent à la
rigidité et à la ligne épurée et monolithique de la colonne.
Comme des essaims qui parasiteraient cet élément blanc,
ils pourraient aussi bien s’agglutiner dessus ou s’extirper de
ses jointures comme s’ils en débordaient, bouillonnant à
l’intérieur.

C’est ce rapport de dualité qui est ici interrogé, entre rejet
et absorption, aseptisé et infecté, les choses ne sont pas si
tranchées, entre parasitisme et symbiose.


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Dessin d’intention Le Grand Hôte, 21 x 29,7 cm, 2018.